Le Triclosan, ce conservateur que l'on retrouve (bien trop) souvent dans les compositions de nos produits du quotidien. Comment un antibactérien peut-il être un faux ami ? On vous dit tout ici :
🔎 Où le trouve t-on ?
Il est principalement dans les dentifrices ou les bains de bouche, dans les savons sans rinçage, les déodorants ou encore les gels hydro-alcooliques.
🔎 À quoi sert-il ?
C'est avant tout un conservateur, mais on le retrouve aussi dans nos formules notamment pour ses facultés antimicrobiennes et désodorisantes.
🔎 Pourquoi est-il mauvais ?
Pour la santé
Le triclosan est un perturbateur endocrinien et peut traverser la barrière cutanée afin de se retrouver dans l'organisme. Il agirait ainsi sur les hormones provoquant des problèmes de reproduction, de diabète, de cancer...
Reconnu comme un allergène, il interfère avec le système immunitaire et peut provoquer des problèmes cutanés et des difficultés respiratoires.
Par ailleurs, le Triclosan favorise le développement de bactéries résistantes aux antibiotiques.
Fun fact : pour éviter le risque d'inhalation et de pénétration dans l'organisme par une plaie, le triclosan est interdit dans les sprays et les produits de rasage. Mais pas dans les autres produits susceptibles d'être ingérés ou d'être appliqué sur des plaies partielles (déodorant, dentifrices, bains de bouche...) !
Pour la planète
Polluant à sa fabrication, c'est un agent synthétique créé en utilisant un solvant issu du pétrole (le benzène).
Après utilisation, les résidus de Triclosan présents dans l'environnement et les eaux usées affectent la reproduction et le développement de plusieurs espèces, même à de très faible concentration. C'est pourquoi il est inscrit dans la liste des substances toxiques.
🔎 Comment le remplacer ?
Ou plutôt l'éviter ?
Le Triclosan est réglementé et ne doit pas dépasser une certaine dose. L'Union Européenne autorise donc sa présence, mais avec une concentration maximale de 0,3% (et de 0,2% pour les bains de bouche)
Cette substance est interdite en BIO (même dans le référentiel COSMOS), vous pouvez donc vous fier (pour cette fois) aux labels de la bio-cosmétique
Sources :
https://www.senat.fr/questions/base/2012/qSEQ120901809.html
https://www.asef-asso.fr/production/le-triclosan-ou-en-est-on-la-synthese-de-lasef/